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J’ai trouvé que cette histoire résonnait un peu comme un conte, avec ce lien de sang entre Oukhayyed et son tacheté, et aussi cette promesse faite à Tanit qu’il n’a jamais tenue, et qui semble être la cause de tous ses malheurs.

Il y a aussi un blâme de l’or qui corrompt les hommes et est source de malheur, et de la femme qui n’apporte rien de bon à l’homme, qui au contraire l’oblige à faire des choix, des sacrifices. Ce roman qui se passe dans le désert, a vraiment un goût d’exotisme pour moi. L’histoire est bien, j’ai beaucoup aimé (sauf quelques remarques sur les femmes…).

AL KONI, Ibrahim, Poussière d’or, France, Gallimard, Du monde entier, 2009, 152p.

Traduit de l’arabe par Mohamed Saad Eddine El Yamani

Oukhayyed est le fils du cheikh de la tribu d’Imenghsaten, il vit dans le désert, dans la région d’Hammada. Quand il avait atteint l’âge de raison, il avait reçu comme cadeau du chef des tribus du Hoggar un magnifique méhair tacheté,encore bébé (c’est un chameau plus rapide qu’un cheval). Depuis il a grandi au coté de son animal, qui devint l’un des plus beau et des plus rare méhair du désert. Il se forma entre le garçon et l’animal un lien spécial.

Un soir, alors qu’il allait courtiser une jeune fille d’un clan nomade, son méhair rentra en duel avec un autre chameau, pour une femelle. Oukhayyed se retrouva nu devant le chef du clan qui se moqua de lui, mais impressionné par la race de son méhair tacheté, fit accoupler ce dernier avec toutes les chamelles du clan. C’est ainsi que son tacheté, attrapa la galle, la pire des maladies. Le méhair souffrait atrocement et devenait tout noir. Son maître voulant absolument le sauver consulta tous les spécialistes et essaya tous les remèdes possible, mais rien ni fit. Il se résigna donc à suivre le conseil de Cheikh Moussa, qui lui dit d’emmener son tacheté manger de l’assiar, une plante qui guérit tout. Mais il faudra attacher solidement le méhair, car selon les rumeurs cette plante rendrait fou, elle serait habitée par les djinns. Oukhayyed emmena son tacheté, pria à un mausolée et promit un chameau bien gras et saint pour la guérison de son Méhair. Il le fit manger les fameuses plantes, tout se passa bien jusqu’au lendemain… .

L’animal devint fou et fut prit d’une crise qui le déchainait, il rompit ses liens. Oukhayyed attrapa sa bride, s’y attacha et commença alors une course effrénée dans la montagne, les ravines…

Jamais Oukhayyed ne lâcha la bride, même s’il se blessait atrocement. Il finit par s’évanouir, au bord des rives de la mort. À son réveil, il voit son tacheté qui a perdu toute sa peau noir et qui et rouge de sang. Puis la soif atroce du désert le prend, il monte alors sur son méhair et leur deux sangs se mélangent. Il est rétabli par des bergers qui le trouvent agonisant.

Il rentre alors chez lui, mais en cachant son tacheté qui n’avait pas encore retrouvé son beau pelage tacheté. Il s’inquiète de savoir s’il retrouvera ou non sa beauté. C’est Cheikh Moussa qui lui dit qu’il faut castrer son méhair pour qu’il retrouve son éclat. Oukhayyed n’assistera pas à l’opération et depuis se plaindra des femelles qui ne cause que le malheur.

Il apprend alors la danse à son noble tacheté, mais lors de la représentation, comme pour se venger, il fit n’importe quoi et fonça dans le cercle des femmes et des enfants en effrayant tout le monde. Il se souvint aussi de sa promesse faite au mausolée et mit un jeune chameau à engraisser.

C’est à ce moment là, qu’une tribu exilée d’Ayer à cause de la sécheresse. Il rencontre une femme très belle et d’une voix sublime, Ayour. Contre l’avis de son père il décide de l’épouser, il quitte son village et oublie encore la promesse faite au mausolée.

Il s’installa dans une oasis, quand il eut son fils. Pendant ce temps la région de l’Hammada qui fut envahi par les étrangers, son père mourut au combat et son clan de disloqua et se dispersa.

Un jour, il rencontra un étranger et lui dit tout ses secrets sur son tacheté. Il se vit offrir deux sacs de nourriture qu’il se fit ensuite volé. Une voyante lui rappela sa promesse faite au mausolée et adressée en faite à la déesse Tanit. Mais la famine s’installa et la guerre continua de régner. La faim toujours plus aiguë pousse Oukhayyed à mettre en gage, chez l’étranger rencontré la dernière fois Doudou, son tacheté.

Mais l’animal s’enfuit toujours pour revenir vers son maître, en se laissant mourir de faim. Oukhayyed se rend compte de son erreur et veut récupérer son tacheté. Mais Doudou, se trouve être parent d’Ayour, et veut l’épouser. IL demande donc à Oukhayyed de répudier sa femme et son fils. Après un long temps de réflexion, d’incertitude, de doute, de sentiment contraire. Il accepte, et Doudou l’oblige à prendre une bourse remplie d’or, de poussière d’or.

Oukhayyed avec son tacheté se retire dans les montagnes, loin des hommes où la quiétude règne et où tout est presque parfait. Un jour, un berger lui qu’on raconte partout qu’un homme a vendu sa femme et son fils pour de l’or. Il se sens alors déshonoré, bafoué. Il retourne à l’oasis et trouve Doudou seul, faisant sa toilette avant son mariage. Oukhayyed lui tire deux balles et disperse la poussière d’or sur son corps. Puis il retourne dans les montagnes. Mais bientôt les héritiers de Doudou, pour pouvoir accéder à leur héritage doivent venger leur parent. Une chasse à l’homme s’en suit terrible. Oukhayyed se sépare de son tacheté pour échapper plus facilement à ses poursuivants.

Mais ils attrapent son méhair et le torture en le brûlant pour faire venir son maître. Qui ne peut laisser ainsi son animal et se rend. Ses assaillants, l’écartèle et le décapite.

Cette nouvelle est intéressante et laisse le lecteur sur sa faim. J’aurai bien aimé connaître le motif moi aussi. «Le motif dans le tapis» est une métaphore, le «tapis» désignant l’œuvre de Vereker, c’est-à-dire tous les livres qu’il a rédigé. Et le «motif» serait (si j’ai bien saisi) la cohérence, l’harmonie… pas très explicite je sais, mais je ne trouve pas d’autres mots. Donc, pour résumer tout le livre se concentre sur la recherche du secret, mais on ne saura jamais quoi.

Le personnage principal se révèle comme indigne de ce savoir. Dès le début, il n’a pas «sentit» comme son ami Corvick que quelque chose se dégageait de l’œuvre de Vereker. Toutefois, les seuls détenteurs du secret, meurent tous, et Corvick qui allait le révéler à tous meurt bien vite et dans un accident tellement banale que je trouve ça suspect étant donné que sa femme s’en sort idem. La crise cardiaque de la mère de Gwendolen arrive à point nommé aussi, je trouve. Ce sont deux trois choses, comme ça qui m’ont gênées dans l’histoire.

Résumé

JAMES, Henry, Le Motif dans le tapis, La Bête dans la jungle, France, Flammarion, GF Flammarion, 2004, 274p.

Le Motif dans le tapis

Le personnage principal est un jeune journaliste, qui se voit offrir l’occasion d’écrire la critique d’un grand auteur, Hugh Vereker (qu’il aime beaucoup), pour la sortie de son prochain livre. En effet, son ami et collègue George Corvick qui devait se charger de ce travail pour le journal Le Milieu, avait été appelé en urgence par une affaire personnelle, concernant une jeune fille écrivain, Gwendolen Erme (dont la mère malade refusait le mariage de sa fille avec Corvick).

Lorsqu’il est chargé de ce travail, son ami le met en garde sur ce qu’il pourrait écrire comme idioties, car lui ressent quelque chose qu’il ne peut définir. Notre journaliste s’acquitte de sa tache (sa critique est élogieuse) et il se trouve qu’il est invité à une soirée où Hugh Vereker sera présent. Cet homme se voit obligé, par la maîtresse des lieux, de lire la critique de son livre. Au cours du repas, on lui demande son avis sur cette critique et Vereker répond que le journaliste n’a rien vu et que se ne sont des sottises. Le critique qui entend ces commentaires est vexé et déprimé.

M.Vereker le rencontre dans un couloir et l’invite à parler. Il s’excuse de ses paroles désobligeantes et essaie de lui faire comprendre qu’à travers tous les livres qu’il a écrit, il y a quelque chose que personne, qu’aucun critique n’a jamais vu, jamais révélé. Le journaliste veut savoir, mais rien de plus ne sortira de sa bouche. Il lui dit qu’un ami qui est avec une jeune fille aimée serait bien capable de découvrir «le motif dans le tapis». Avant de le quitter Vereker, lui dit de ne pas chercher à savoir ce que c’est, de renoncer.

Néanmoins, le protagoniste se lance dans des recherches intensives mais vaines. Il parle de sa conversation avec Vereker, à Corvick (qui en parlera à son tour à Gwendolen). Tous trois sont alors omnibulés par cette quête du motif. Ils ne travaillent pourtant pas ensemble, restant en deux groupes.

Un jour Corvick par pour l’Inde et comprend exactement le fameux motif. Il ne veut rien dire à personne sauf à Vereker afin d’être sûr de lui. Sa confirmation eut, il décide d’écrire une critique qui expliquera tout. Entre temps, le journaliste est appellé en Allemagne où son frère est très malade et la mère de Gwendolen décède et permet le mariage des deux amants. Mais à peine marié, Corvick se tue dans un accident de charrette. Il avait à peine commencé son œuvre et la seule personne à connaître le secret est sa veuve. Le personnage principal cherche alors à savoir, ce secret qui ne cesse de le hanter, mais Mme Corvick ne lui dira rien, jamais.

Le temps passe et Gwendolen devient la femme de Drayton Deane, qui écrivit la critique du dernier livre de Vereker. Ce dernier mourût peu après. Malgré les années qui s’écoule notre journaliste veut toujours savoir, connaître le secret du «motif dans le tapis», et il persuadé que Gwendolen l’a révélé à Deane. Ainsi, quand elle meure en mettant au monde son deuxième enfant, le narrateur va trouver Deane Drayton et lui demande de tout lui dire. Cependant, il se rend vite compte que le veuf ne sait absolument rien. Il se met alors en devoir de tout raconter à cet homme dans lequel il se reconnaît. Comme lui il n’a pas été digne d’être mis au courant du secret du «motif dans le tapis».

Ce conte fantastique est très empreint de références en tout genre, peinture, livre, poésie, et tous les auteurs depuis les grecs de l’antiquité aux anciens érudits de l’Inde. Il y a une description d’un Orient mystique et fabuleux, rempli de savoir inconnus et vaste dans le domaine de l’esprit, de la spiritualité. En opposition claire avec une Europe matérialiste et n’ayant des connaissances que sur le corps. On retrouve le magnétise mais aussi l’acupuncture, ou une sorte (quand il Cherbonneau montre au comte Olaf ses talents). Les descriptions sont plus ou moins longues (plus que moins, il faut le dire), et la femme venue d’ailleurs toujours parfaite, tant par sa beauté que par ses mœurs inébranlable.

Néanmoins, j’ai trouvé que la comtesse, malgré sa perfection, est fière de se savoir aimée à ce point par un autre homme. Elle vient à Paris et lui envoie une invitation, elle le cherche un peu quand même. Sinon l’histoire est intéressante, elle m’a plût, j’aime bien les contes fantastiques en général. Je trouve qu’elle est à la limite du merveilleux, avec ce docteur qui est presque sorcier, ses paroles comme des formules magiques, tous ces noms de dieux hindous, qu’on ne s’étonnerait pas de voir prendre vie dans ce conte. Cependant, l’histoire reste sensée dans le fantastique et les personnages sont toujours dans un cadre plus ou moins réaliste (là encore plus que moins, mais cela dépend des passages, celui ou Cherbonneau fait l’Avatar l’est moins que plus).

Résumé

GAUTIER, Théophile, La Morte amoureuse, Avatar et autres récits fantastiques, Saint-Amand, Gallimard, Folio classique, 2010, 504p.

Avatar

Le protagoniste se nomme Octave de Saville et il se meurt. Sa famille et ses amis essaient de le distraire et surtout de comprendre quelle maladie il peut bien avoir. En effet, aucun médecin n’a pu trouver de cause interne ou externe à son affaiblissement continu. Mais Octave qui a consulté tous les docteurs, pour faire plaisir à ses proches, ne cherche pas à aller mieux. Puis il a rendez-vous avec un docteur un peu spécial, M. Balthazar Cherbonneau. Il est très connu à Paris, notamment pour être allé étudier en Inde, la médecine des âmes. De plus, les rumeurs le mette responsable de «miracles» issus de son apprentissage en Orient. Aussitôt qu’il voit Octave de Saville, il sait qu’il se meurt d’amour et qu’il laisse son âme fuir loin de son corps. Impressionné mais sans en espérer grand chose, il raconte son histoire passée.

C’était dans les temps de sa jeunesse, il était parti étudié à Florence en Italie. Et comme tous les jeunes gens du moment il fréquentait le bois de Boulogne. Et c’est là qu’il rencontre, une femme d’une beauté, la plus pure qu’il n’ait jamais vu. Elle s’appelait Prascovie Labinska, c’était une Lithuanienne, une comtesse dont le mari était le comte Olaf Labinski. Alors Octave s’éprend de cette femme, et il commence à être submergé par la passion de l’amour. Il arrive à se faire présenter à la comtesse et lui rend souvent visite. Un jour il se décide enfin à lui déclarer sa flamme, mais elle le devance en lui disant clairement qu’elle sait son amour pour elle, mais elle aime son mari et lui restera pour toujours fidèle. Elle lui conseille de partir, de se distraire, de l’oublier.

Deux ans ont passé et Octave de Saville pense toujours à elle et se meurt. D’autant plus qu’elle vient d’arriver à Paris et lui a envoyé une invitation. Après ce long récit le docteur Cherbonneau fait un long exposé sur ce qu’il a appris en Inde auprès des brahmes, des fakirs et des pandits. Sur la relation entre le corps et l’âme, qu’ils sont dissociables, manipulables. C’est alors, que ce mystérieux médecin, lui propose une solution extraordinaire pour atteindre la comtesse tant aimée. Il est capable d’intervertir les âmes, de les changer de corps, en clair mettre l’âme d’Octave dans le corps du comte Olaf et vice-versa. Plan terrible, mais que Octave de Saville accepte.

Attirer le compte chez le docteur Cherbonneau est facile. L’Avatar, qui est le transfert d’âmes est réalisé par Balthazar Cherbonneau grâce à ses dons de magnétismes très développé. Au réveil, Octave à l’intérieur du comte va chez lui (chez le comte) et commence son rôle d’époux. Olaf se rend compte de la qu’il n’est plus dans son corps, mais toutes ses tentatives pour clamer la vérité sont tournées en ridicule et il se fait remettre à sa place plutôt rudement. Octave, lui, est en peine pour tromper la comtesse, qui sans rien savoir, devine que quelque chose ne va pas avec son mari, qu’il n’est plus le même. Octave se trahi plusieurs fois, et Prascovie reste toujours aussi inaccessible, elle le fuit alors même qu’il possède le corps de son mari. Mais il n’a pas ses habitudes, ses manières, ses souvenirs,et ne connaît pas le polonais. Olaf n’en pouvant plus de se voir ainsi volé, mais fier de la fidélité de sa femme, lance un duel à Octave.

Le jour fatidique, Octave désarme Olaf et peux facilement lui ravir la victoire. Tout à coup, il le prend à part, l’éloigne des témoins, et lui dit qu’il faut mettre un terme à tout cela, qu’il faut que les âmes retrouvent leur corps. En effet, la comtesse ne ‘aime toujours pas et il se sent à nouveau mourir. Cherbonneau pratiqua encore une fois l’Avatar de leur deux âmes. Tout se passe bien pour l’âme d’Olaf qui retrouve son corps. Cependant, l’âme d’Octave s’envole hors du champ magnétique et fini par disparaître. Le docteur s’inquiète un peu de la situation, mais trouve vite une solution. Il écrit son testament, léguant tout à Octave de Saville, puis transfert sa propre âme dans le corps d’Octave. Ainsi il prend sa place, assiste à ses funérailles, celle de Balthazar Cherbonneau et peut continuer à étudier,s’instruire et vivre plus longtemps.

Cette longue nouvelle est un peu spéciale. Je l’ai trouvé l’histoire d’amour (amour bizarre d’ailleurs) prétexte pour que l’auteur puisse épancher ses opinions sur divers sujets, comme la vie citadine et occidentale, sur le rêve oriental, et sur la société et le comportement des gens à l’intérieur.

Ce que j’ai compris de l’histoire, c’est que deux êtres déjà presque parfait en beauté (Henry et Euphémie) ne supportent pas le fait d’être en rivalité avec une autre personne (Paquita). Ni de partager cette personne avec quelqu’un d’autre; Henry veut Paquita pour lui seul et de même pour Euphémie. Le dicton «de l’amour à la haine, il n’y a qu’un pas» est illustré par ce livre. De plus, Henry et Euphémie sont presque que parfait, car ils ont la beauté et l’intelligence. Mais ils ont «un cœur mauvais», je veux dire par là, qu’ils sont corrompus par les vices occidentaux. Contrairement à Paquita qui est «pure», elle qui a toujours été enfermé, ne connaissant rien du monde extérieur, elle a préservée son innocence.

Je retrouve ici, l’idéalisation de l’Orient et l’exagération de la vie européenne. Balzac est toujours aussi précis dans ses descriptions, personnellement j’aime bien, car cela me permet de mieux visualiser les scènes décrites. On retrouve de l’intertextualité, à des peintres, des auteurs ou d’autres personnages connus. L’œuvre est dédicacée au peintre Eugène Delacroix, auquel Balzac montre qu’il peut peindre lui aussi, avec aux de détails, mais avec des mots.

Résumé

DE BALZAC, Honoré, La fille aux yeux d’or, France, Mille Et Une Nuits, 2009, 217p.

Le livre débute par un long et détaillé tableau de la ville de Paris et de tous les sortes de gens qu’on peut y trouver. C’est un véritable blâme sur les mœurs, les différentes classes sociales, les métiers et la vie parisienne en générale et en particulier. Cette ville possède tous les défauts, tous les vices, toutes les vilenies des hommes et des femmes. Paris n’engendre rien de bon ni de bien. Après ce long exposé sur la supérieure médiocrité de Paris, le narrateur commence l’histoire d’Henri De Marsay, un jeune avec une naissance spéciale. Son père biologique est Lord Dudley, un homme fort beau et bien fait. Sa mère naturelle est Mme De Marsay, à la mort de son mari et, devint et la marquise de Vordac et très connue. L’enfant fini sous la responsabilité d’un abbé de la famille De Marsay. Ce jeune homme est et très riches et très beaux, d’une beauté incroyable et qui lui laissait le loisir de choisir ses maîtresses. Cependant, Lord Dudley eut une fille prénommée Euphémie naît d’une maîtresse espagnole. Elle fut mariée à un vieux marquis de San-Réal, don Hijos.

Henri De Marsay rencontre au hasard d’une promenade, une jeune fille, Paquita, d’une rare beauté et dont il a tout de suite voulue l’avoir. Les gens la surnomme «la jeune fille aux yeux d’or»(p.44), car elle a un regard sublime, toute sa personne est magnifique. La jeune fille en question n’est d’ailleurs pas insensible à Henry qui revient la voir souvent se promener aux Tuileries. Néanmoins, elle est accompagnée d’une vielle servante espagnole qui ne la laisse pas une seule seconde tranquille.

Commence alors la «chasse» aux informations et les machinations les plus rusées pour entrer en contact avec Paquita. Henry est surtout motivé par les obstacles qui l’empêche de Paquita sa maîtresse. Mais, la belle est sous le joug d’un inconnu et, à chaque visite d’Henry, elle dit risquer sa vie et veut s’enfuir avec lui le plus loin possible. C’est lors d’une de ses rencontres, que l’auteur en profite pour faire une description élogieuse de l’Orient, en totale opposition avec le portrait de Paris. Paquita devient l’allégorie fantasmagorique de l’Orient.

Cependant Henry, qui a l’habitude de contrôler et d’avoir pour lui seul ce qu’il désire, se sent trompé et berné par Paquita. Il oscille sans cesse entre amour passionné et haine incontrôlable. Lors de leur dernier rendez-vous, il tente de la tuer et avant de partir promet d’accomplir ses paroles. Le fidèle serviteur (qui n’est autre que son père) menace Henry de mort. Puis, le jeune homme disparaît de la circulation pendant une semaine afin de tromper la vigilance du serviteur et de mettre en place son plan pour exécuter Paquita. Néanmoins, le soir de son forfait, quand il arrive chez Paquita, il trouve la pièce un désordre d’après lutte et baignant dans son sang, la jeune fille aux yeux d’or en train de rendre son dernier souffle, le corps lacéré de coups de couteau. La meurtrière est la marquise de San-Réal, Euphémie, en proie à la fois par le regret et la satisfaction de son acte. Ils se reconnaissent en leur père le Lord Dudley et après une brève discussion tout rentre dans l’ordre pour les deux personnages.

J’ai vu ce livre comme une utopie, un monde idyllique et presque parfait. Les prénoms font penser à Saint-Paul et Virginie à sa virginité qu’elle ne perdra pas. C’est un récit d’un point de vu colon, car l’île Maurice y est décrite dans toute sa splendeur, avec la mise en valeur de toutes les richesses et les beautés d’une îles tropicales. De plus, la religion chrétienne est très présente chez les personnages et très idéalisée à mon avis… . Ce livre n’est pas spécialement captivant, mais assez ironique car c’est bien l’éloge de la mort par le voisin qui tue Paul plus vite. Discours un peu long et pénible à lire, surtout avec le recul d’aujourd’hui.

Néanmoins, l’œuvre critique beaucoup les mœurs européennes. Le voisin, qui vient d’Europe essaie de se défaire des habitudes des «Blancs» et les deux mères ont connu le malheur en occident. Seul Paul et Virginie qui ont toujours vécus loin de tout sont restés «purs». Mais dès que Virginie est allée en Europe chez sa tante, elle ne pouvait plus revenir.

Bref, en somme toute, un livre idyllique, pieux et tragique.

Résumé

DE SAINT-PIERRE, Bernardin, Paul et Virginie, Paris, Flammarion, Garnier-Flammarion, 1992, 22p.

C’est une histoire rapportée, elle résonne un peu comme un mythe ou une légende. C’est un personnage du récit qui le raconte à un narrateur. Le récit commence par deux vies, de deux femmes européennes qui se trouvent réunies par dans leurs malheurs. Toutes deux vivent sur l’Île de France (aujourd’hui Maurice) et sont enceintes. Madame de La Tour donna naissance à Virginie et Marguerite à Paul. Les deux familles sont aidées par un couple de domestiques noirs, Marie et Domingue. Les enfants grandissent dans une utopie presque parfaite. Ils n’ont que des qualités, ne connaissent pas les dépravations des européens. Les familles survivent en «cultivant leur jardin» qui leur apporte tout ce dont ils ont besoin. Ils sont généreux et pieux. Paul et Virginie tombent s’en sans rendre compte amoureux. Ils sont innocents et ne comprennent pas leurs émotions.

Un jour, cependant, la décision de partir se pose et s’impose. Le gouverneur de l’île Monsieur de La Bourdonnais, veut que Paul s’engage, qu’il prenne la mer. Mais ce dernier refuse, il veut rester avec sa mère et Virginie. Puis c’est la riche tante de Madame de La Tour qui veut faire l’éducation de Virginie, qui doit partir afin de pouvoir ramener de l’argent. La séparation entre les deux amants est cruelle et douloureuse. Eux qui n’avait reçu aucun enseignement, ont appris à lire et écrire pour pouvoir s’écrire.

Néanmoins, Virginie ne s’adapte pas à la vie en Europe et sa tante la renvoie dans l’île. Mais c’est la période cyclonique et le bateau s’échoue juste devant le port. Paul tente de sauver Virginie mais elle se noie et meurt. Paul est inconsolable. Alors leur voisin (celui qui rapporte l’histoire) lui fais un éloge de la mort et de son bienfait et de Virginie parmi les anges. Mais Paul décide de rejoindre au plus vite sa bien-aimée et se laisse mourir. Puis leur mère et leurs domestiques décèdent à leur tour.

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