DEVI, Ananda, Ève de ses décombres, France, Gallimard, NRF, 2006, 155p.
Le livre s’organise sur le récit de plusieurs personnages qui prennent la parole tour à tour. Les paroles sont parfois ponctuées de textes en italiques qui sont comme une conscience qui commente ou rapporte des faits. Avant que commence la première partie, Ève raconte qu’elle part, que rien ne l’empêchera, avec son sac et son crâne tondu. La première partie commence avec Sadiq dit Sad. Il explique que tous les personnages habitent dans le vieux quartier de Troumaron, où vivent les plus pauvres, les plus démunis à cause de cyclones qui ont tout emporté. L’usine de couture a fermé et toutes les mères sont au chômage, et tous les pères sombrent dans l’alcool. Les jeunes se sont organisés en vrai militaire divisant le quartier entre eux, ils font la loi. Leur quartier est en périphérie de Port-Louis, ville de Maurice, qui se développe. Contrairement à leur quartier qui reste vieux et fermé sur lui même, ses habitants sont même appelé bann Troumaron (p.16, les Troumaron), comme s’ils étaient un groupe social à part. Sad est amoureux d’Ève, mais elle ne le regarde même pas. Il aime lire, surtout la poésie, deux raisons qui le pousse à aller à l’école. La nuit, il fait parti d’une bande qui, comme les autres, inquiète les gens.
Ève, est une fille chétive, solitaire et la plus pauvre de Troumaron, toujours elle va en cours le sac vide et jusqu’à ses douze ans, les grands garçons lui donnaient ce qu’elle voulait. Mais un jour elle a dû donner une compensation, son corps. Mais elle ne fait rien de sentimental, elle loue son corps en échange de quelque chose, purement pratique. Elle se sent au-dessus de tout ça.
Clélio est un garçon plein de rage pour sa condition. Il a fait plusieurs travails, fréquenté la prison sans jamais y resté puisqu’il est mineur, mais bientôt il aura dix-huit ans. Il a des envies de meurtres sur personne en particuliers, il ne supporte pas l’hypocrisie et les faux semblant. Cependant il a une voix magnifique qui touche tout le monde.
Sad raconte qu’une lecture de Rimbaud l’a révélé à lui-même. Depuis il vient en cours tous les jours et écrit sur les murs de sa chambre des mots destinés à Ève. Il a une excellente mémoire, par contre il ne supporte les stéréotypes des professeurs disent qu’ils vont réussir, qu’ils doivent participer au développement de l’île.
Ève fume en regardant une bande de garçons. Elle voit Sad, qu’elle trouve un peu différent, qui lui parle de poésie quand ils sont seuls. Mais selon elle il ne connait rien à la poésie des femmes, comme quand elle est avec Savita, sa meilleure amie. Elles se ressemblent beaucoup et font tout pour.
Sad, un soir dans la discothèque de Grand Baie, il voit Savita et Ève qui dansent ensemble, il est obligé de sortir pour éjaculer, tout le monde se moque de lui et dit que Ève donne son corps à n’importe qui. Sad se fiche se leur parole. Il se dit que toutes les prostitués de la discothèque (les rodriguaises, les malgaches n’ont pas le choix mais Ève si, alors il se demande pourquoi. Il restera fâché pendant plusieurs jours. Sad reste perplexe sur ce qui attire Ève et Savita, elles très diffèrente, surtout leur famille qui font mine de ne pas se voir.
Clélio toujours en surplus de rage, voulant se faire remarquer afin de se sentir exister, va à Port-Louis en mobylette. Il conduit dangereusement, n’importe comment. Abime la voiture d’une femme qui ne peut rien lui dire et il retient le numéro d’immatriculation de sa voiture. Mais il repart, il n’a pas sa place là non plus, il étouffe aussi. Son frère est en France, mais il ne viendra pas le chercher, il n’a pas réussi.
Ève n’aime pas ses parents et leur mode de vie; sa mère dans ses télénovelas et ses rêves, son père dans l’alcool et à bout de rage. Ève ne mange presque rien, et elle ne répond jamais aux messages laissaient par Sad, elle sait qu’il imite les livres de poésies. Rien ne la touche elle se ferme à tous rêves, à tous sentiments.
Sad et Ève font du vélos (volés) dans des pentes dangereuses. Soudain, Ève dérape et se retrouve dans l’herbe. Sad accourt et est submergé par son corps en sueur. Il veut qu’elle lui dise qu’elle l’aime. Mais le jour où elle le dira, elle se suicidera lui répond elle avant de partir. Les copains de Sad se moquent de lui, ils se sont « tous fait » Ève à part lui. Mais Sad s’en fiche, il aime Ève.
Ève raconte sa rencontre avec Savita. Elle avait séché les cours, assise sous un arbre, tremblante, blessée. Savita lui avait passé son blouson, ne lui avait posé aucune question et était restée avec elle tout le temps, l’avait laissé dormir sur ses genoux et l’avait embrasé à son réveil. Pour Ève c’était quelque chose de bien mieux que la bouche des hommes. Depuis, elles sont toujours amies. Même les professeurs veulent Ève, alors qu’elle n’a pas de physique avantageux, en contre parti de cours particuliers.
Clélio est sur le toit d’un immeuble, il chante pour se défouler, pour oublier, pour pouvoir sauter. Il ne peut, personne ne peut sortir de l’île, même son frère parti qui n’est plus son frère, qui ne reviendra jamais.
Ève se moque de son professeur qui lui dit qu’il l’aime et qui ne sait pas si prendre pour la « baiser ». Comme d’habitude elle ne ressent rien. La maison de ses parents n’est pas la sienne, tout y est mensonge et silence. Elle a toujours dit non, et elle a toujours vécu dans la misère. Ses seuls moments de repos sont avec Savita, quand elles s’imaginent naissant ailleurs, dans de bonne condition, devenant avocates ou médecins, pour soigner et protéger les faibles.
Savita avant de rencontrer Ève si fragile et se croyant forte, était la fille modèle comme le voulait ses parents. Mais quand elle vit la tristesse d’Ève, elle s’y reconnut. Alors elle arrêta d’être sage, elle ne supporte plus ses parents qui font semblant de ne pas être des réfugiés de Troumaron.
Sad est toujours plus amoureux d’Ève, il est persuadé qu’elle l’aimera. Tout ce qu’il écrit, il l’emprunte et ça il le sait, mais il est sûr qu’il finira par inventer quelque chose.
Clélio raconte que sa mère était très contente quand l’usine a ouvert qu’elle lui faisait des cadeaux. Mais très vite elle était lessivée à chacun fin de journée, elle s’en rendait malade, elle ne ramenait plus que des vêtements mal cousus. Son père ne faisait rien. À l’usine, ils ont embauché des chinoises, alors sa mère a dû travailler plus dur pour garder son poste, mais finalement l’usine a fermé. Mais le pire pour Clélio c’est que sa mère est heureuse quand Carlo (le frère de Clélio) en France l’appel. Alors qu’il n’envoie jamais d’argent, jamais il ne tient sa promesse de les faire venir en France. C’est un faux frère, le vrai est avec lui dans son cœur.
Savita s’inquiète et est triste pour Ève, qui se donne tous les soir aux garçons, qui ne dit jamais non. Savita est toujours là pour l’accompagner, la ramener et la ramasser quand elle a besoin de quelqu’un. Elle ne supporte pas ses parents, et attend qu’Ève veuille partir, son sac est prêt.
Ève est dans un bureau avec un homme qui la veut. En attendant qu’il se décide, elle regarde la ville, il lui semble qu’elle n’a pas sa place ici. Elle ne peut pas arrêter de donner son corps, elle le devrait mais ne le peut pas. La directrice lui a dit qu’elle était responsable de sa vie de son avenir, qu’elle ne devait pas les gâcher. Mais elle prise dans un cercle infernal d’où même Savita n’arrive pas à la faire sortir. Elle donne son corps, mais les hommes ne lui donne rien.
Sad remarque que les autres garçons commencent à s’énerver contre Savita et Ève, qui sont si bien ensemble. Pour les distraire il les emmène dans une virée chez la femme au 4×4 noir que Clélio avait vu la dernière fois, mais ce dernier reste alors que tout le monde est parti.
Ève est désemparé par le comportement de son professeur, qui à l’air d’être amoureux d’elle, il se comporte à la fois comme les autres hommes et à la fois différemment. Mais Savita l’attend chaque soir et avec elle, elle est bien et oublie tout.
Savita, n’est pas comme Ève elle se rend compte que les garçons sont à bout de rage. Elle a été surprise par le professeur alors qu’il baisait Ève. Elle sait qu’elles devraient partir, mais elle n’en a pas la force, elle a peur aussi, en rentrant seule chez elle après avoir raccompagné Ève.
La seconde partie commence avec Sad, qui annonce que l’on a retrouvé le corps de Savita dans une poubelle. IL reste avec Ève qui est perdue, désorientée, et qui souffre comme si une moitié d’elle-même était morte avec Savita. Elle veut connaître qui l’a tué, selon elle c’est forcément, un gars de la bande. Sad lui dit qu’il ne sait pas, qu’ils étaient sortis ce soir là. Ève le traite de menteur avant de partir. Sad ne supporte pas qu’elle ne le croie pas, cela le blesse.
Ève est comme d’habitude allée retrouver son professeur, elle s’imagine être le corps autopsié de Savita. Avant de partir elle dit au professeur qu’il connaissait la jeune fille morte.
Les policiers ont envahis Troumaron, Clélio n’aime pas ça. Il sait que tout le monde (parents, copains) le croit coupable, alors qu’il est innocent. IL n’aime pas ça.
Ève en rentrant chez elle est questionnée et battu par son père qui la tire par les cheveux et lui donne un coup poing. Sa seule pensée est de se raser le crâne.
Clélio est le premier interrogé et soupçonné. Il était seul sur le toit de l’immeuble, la nuit du crime. Il a déjà était en prison, c’est le coupable parfait. Il sera arrêté.
Sad sait que Clélio est innocent et qu’il fait le bouc-émissaire parfait. Il emmène Ève au commissariat, elle veut absolument voir le corps de Savita. Mais l’inspecteur refuse. Ils trainent dans la ville. Ève est désespérée, elle se sent vielle à dix-sept ans. Sad se jure de la sauver de ses décombres.
Ève se sent morte, elle ne couche plus avec aucun garçon, et ignore les supplications de son professeur. Son père la bat pour la corriger, il est souvent saoul et sa mère n’existe presque plus. Maintenant tout le monde l’observe, la juge. Elle n’est tranquille nulle part. Ses parents ne savent plus quoi faire, lui dire, quelle attitude avoir. Et Ève pense à la famille de Savita dans la douleur et qui ne veut surtout pas la voir, et qui ne connaissent pas leur propre fille quand elle était vraiment elle avec Ève. Elle pense à la mort se dit qu’elle n’est plus qu’un corps sans vie.
Clélio est en prison, il sent qu’il ne sortira pas de là. Il a une prise de conscience, comprend que son comportement était stupide, il se promet que s’il sort il changera, pas trop quand même.
L’inspecteur a réussi à faire entrer Ève à la morgue. Elle a vu Savita, elle s’est excusée de n’avoir rien entendu. Puis l’inspecteur l’amène dans un bar, et ils parlent. IL veut qu’elle arrête sa vie de débauche, Ève ne répond rien. Elle ne comprend pas qu’il ait fait tout ça sans rien attendre d’elle sans rien lui demander. Il la raccompagne, lui ouvre la portière lui parle et lui glisse quelque chose dans son sac, à n’utiliser que pour se protéger. Tout le monde les as vu, elle pactise avec l’ennemi à leurs yeux.
Sad a vu Ève rentrer avec la police. Il s’inquiète pour elle, elle ne se rend pas compte, que tous les garçons sont à bout de rage et pensent qu’elle est la source de tous leurs problèmes. Ils se préparent à se battre mais avant ils veulent Ève. Sad pense immédiatement à fuir.
Le père de Ève la prise par les cheveux pour la balancer contre les murs. Elle meurtrie sur tout le corps, ses cheveux ont été bien arrachés. Elle fume beaucoup mais ni la douleur ni la tristesse de partent. Sa mère lui tond le crâne. Silencieuse elle sort de chez elle.
Dans un récit en italique, l’on apprend que c’est le professeur qui a étranglé Savita, parce qu’elle l’avait surpris la bouche tachée du sang menstruel d’Ève. Par honte et par peur que tout le monde le sache. Il l’a tué.
Clélio a une avocate commise d’office, qui vient de Troumaron. Elle veut plaider l’instabilité psychologique. Il ne pense pas qu’elle arrivera à quoique se soit. Tout les journaux ont déjà fais son procès, et sa propre mère ne dit pas qu’elle le croit innocent. Clélio aimerait une seconde chance.
Sad écrit comme un fou dans sa chambre, il rêve de reconnaissance d’être lu. Il a peur pour Ève, que la bande ne la retrouve et qu’ensuite ils foutent le bordel dans la ville. Il se met à sa recherche, il sait où elle est.
Ève a compris que c’est son professeur qui a assassiné Savita. Elle va le retrouver pour le tuer avec l’arme que l’inspecteur lui a donné. Puis elle veut partir, être libre.
Clélio ne sera pas condamné à mort. Son avocate s’appelle Lauren. Il fait des cauchemars, où il voit son frère en prison, où il est au bord d’une falaise, proche de la mort.
Sad est entrain de chercher Ève, il croise sur son chemin la tristesse, la déchéance, la misère profonde.
Ève a tiré sur son professeur, le bruit l’a étourdie, elle est restée devant la maison sous la pluie ne sachant pas quoi faire. Sad a prévenue la police pour l’émeute de la bande. Il veut se faire accuser à la place d’Ève. Mais elle refuse.
Sur Le Coupable de Georges BATAILLE
22/09/2010 in Mes commentaires | by ptitevanille | Laisser un commentaire
Ce livre est très compliqué. L’auteur semble passer d’une idée à l’autre, d’un concept à l’autre sans transition ni lien aucun. Sans notion sur le mysticisme, il est indéchiffrable et peu paraître chaotique. En fait, Bataille essaie de dépasser sa pensée habituelle et d’ouvrir son esprit à tout ce qui ne fait pas partie de sa culture et de ses croyances de base. Et pour cela il doit passer diverses «étapes» (rien qui ne soit bien définit), c’est-à-dire comprendre et dépasser certaine chose, acte-je ne sais comment le dire- afin d’atteindre ce qui est autre.