Résumé

BATAILLE, Georges, Le Coupable suivi de L’Alleluiah, France, Gallimard, L’Imaginaire, 2005, 249p.

Le Coupable

Ce livre est très difficile à lire, à comprendre. L’auteur semble écrire en suivant sa pensée, pas de façon toujours très cohérente. Il a un point de vu bien précis sur le monde et il est compliqué de le suivre dans son schéma de pensée. De plus, il semble marqué par certains événements de sa vie (une corrida ayant eut une fin tragique, un père aveugle et malade que sa mère quitte en l’emmenant, des rencontres marquantes) et une bonne connaissance de Nietzsche.

«L’Amitié»(p.21):D’abord il faut savoir que Bataille écrit au début de la seconde guerre mondiale. La première partie traite de plusieurs points, qui suivent les chapitres, «La Nuit»(p.23), «Le «Désir Satisfait»»(p.33), «L’Ange»(p.38), «Le point d’Extase»(p.47), «Le Complice»(p.62), «Inachevable»(p.68). Dans chaque chapitre, Bataille semble pris dans une tourmente, pour définir avec précision ce qu’il pense, et est pris dans des paradoxes de la vie. En effet, il semble parfois pris dans des incertitudes, dans du brouillard. Je n’arrive pas à m’exprimer mieux, cet ouvrage est très complexe. L’auteur fait à la fois de la philosophie et de la psychanalyse. La religion, mais surtout Dieu, la sexualité, la mort, la nudité et l’ivresse dominent la première partie.

La deuxième partie «Les Malheurs du Temps Présent»(p79) est rédigé en 1941. Dans ses deux chapitres «L’Exode»(p.81) et «La Solitude»(p.93), l’auteur écrit son ressenti face à la guerre. Il éprouve un certain mal-être, d’une part parce qu’il est vivant, survivant devant les morts, les ruines. D’autre part (et là c’est mon avis personnel) parce que à cause d’une insuffisance pulmonaire il n’est pas resté longtemps soldat. Peut-être s’en veut-il de ce statut, un peu isolée. Dans cette partie encore, revient, l’alcool et l’ivresse, du divin et de la tristesse, de la mort qui semblent être partout dans un monde de décombres et de mort.

«La Chance»(p.99) est la troisième partie de l’œuvre, les deux chapitres sont «Le Péché»(p.101) et «L’Attrait du Jeu»(p.107) . L’auteur y débat des notions de chance, malchance, de jeu, du moi et du divin. Il cite longuement Aminadab de Maurice Blanchot, pour illustrer la recherche de la connaissance de soi, chose difficile qui comporte de pièges pour finalement jamais arriver à se connaître réellement.

La quatrième partie(«Le Divin du Rire»p.135) commence par le chapitre, «l’Échéance»(p.137), qui tout simplement pose la question de la remise en question de soi. Les chapitres suivants parlent de la volonté et du rire comme moyen de se dépasser, de dépasser son moi. Le dernier chapitre «Le roi du bois» est la réécriture d’un mythe «Diane au bois de Némi». Dans lequel celui qui veut devenir le nouveau roi doit tuer l’ancien. Pour la version de Bataille, cela signifie que l’on doit «tuer» une part de soi-même pour qu’un autre nous-même puisse être. C’est une sorte de révélation de soi, d’ouverture.