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Résumé

MELVILLE, Herman, Bartleby, Les Iles enchantées, Le Campanile, Barcelone, Flammarion, G-F Flammarion, 19889, 216p.

Bartleby

Le personnage principal est un homme d’affaires, un patron, qui commence à être âgé. Ses bureaux se trouvent sur Wall Street, il emploie trois copistes assez singulièrs. D’abords Dindonneau, âgé de plus de soixante ans,qui se caractérise par son attitude exemplaire et productive le matin, et son caractère emporté et brutal l’après-midi. Puis Pincette, un jeune ambitieux, qui a le même changement d’attitude mais violent le matin et tranquille après le déjeuné. Enfin, Gingembre, un gamin d’une douzaine d’années, qui s’occupe de diverses courses pour tout le monde. Les affaires du narrateur fonctionnaient très bien comme ça, lorsqu’un jour il se voit confier les dossiers d’un collègue de profession décédé. Ainsi, il commence à être débordé et décide d’engager un quatrième copiste, Bartleby, dont les références sont très bonnes.

Tout commence bien avec ce nouvel employé, toujours le premier arrivé et dernier parti. Il copie sans s’arrêter, de façon très propre. Mais petit à petit, les choses se gâtent. Bartleby refuse de faire quoique ce soit d’autre que copier, ni sortir faire des courses, ni relire les copies. Il répond juste, qu’il «aimerais mieux pas.» (p.20). Le patron est sidéré est ne sait plus quoi penser, d’un tel personnage qui ne semble pas du tout animé d’aucun sentiment, sans vie, ne faisant rien, ne sortant jamais, et dont il ne sait rien de sa vie personnelle. Le narrateur est pris par des sentiments contraires, la pitié mais aussi, la rage de voir son autorité bafouée sans cesse. Il découvre alors, que son employé dort au bureau, ne mange que des gâteaux au gingembre. De plus tout le monde commence à employer cette expression «aimerais mieux pas», et au comble de tout Bartleby ne fait même plus de copie il passe ses journées à ne rien faire, immobile et silencieux. Ce comportement commence à porter préjudice au bureau.

N’en pouvant plus, il se voit obliger de le licencier mais en proposant son aide si Bartleby en a besoin. Après un délais de six jours, Bartleby est toujours là, rien à faire pour le déloger. Alors le narrateur décide de déménager. Quelques jours plus tard, le nouveau locataire à Wall Street viennent voir le narrateur pour lui dire que Bartleby erre dans les bureaux, sans rien faire, et est très gênant. Le narrateur dit que c’est un ancien employé et qu’il ne s’occupe pas de lui. Mais il quand même obligé d’aller lui parler, mais tous ce qu’il propose comme travail, Bartleby le refuse. Le narrateur quitte alors la ville pour quelques jours. À son retour, il apprend que Bartleby a été mis en prison. IL va de suite lui rendre visite et s’arranger pour qu’il soit bien traiter. Cependant, Bartleby se laisse mourir de faim.

Le narrateur apprend alors au lecteur qu’une rumeur courrait sur Bartleby. Il aurait travaillé à Washington, dans un poste peu élevé, au bureau des lettres au rebut et en aurait été chassé lors d’un regroupement administratif.

Ce livre est très compliqué. L’auteur semble passer d’une idée à l’autre, d’un concept à l’autre sans transition ni lien aucun. Sans notion sur le mysticisme, il est indéchiffrable et peu paraître chaotique. En fait, Bataille essaie de dépasser sa pensée habituelle et d’ouvrir son esprit à tout ce qui ne fait pas partie de sa culture et de ses croyances de base. Et pour cela il doit passer diverses «étapes» (rien qui ne soit bien définit), c’est-à-dire comprendre et dépasser certaine chose, acte-je ne sais comment le dire- afin d’atteindre ce qui est autre.

Résumé

BATAILLE, Georges, Le Coupable suivi de L’Alleluiah, France, Gallimard, L’Imaginaire, 2005, 249p.

Le Coupable

Ce livre est très difficile à lire, à comprendre. L’auteur semble écrire en suivant sa pensée, pas de façon toujours très cohérente. Il a un point de vu bien précis sur le monde et il est compliqué de le suivre dans son schéma de pensée. De plus, il semble marqué par certains événements de sa vie (une corrida ayant eut une fin tragique, un père aveugle et malade que sa mère quitte en l’emmenant, des rencontres marquantes) et une bonne connaissance de Nietzsche.

«L’Amitié»(p.21):D’abord il faut savoir que Bataille écrit au début de la seconde guerre mondiale. La première partie traite de plusieurs points, qui suivent les chapitres, «La Nuit»(p.23), «Le «Désir Satisfait»»(p.33), «L’Ange»(p.38), «Le point d’Extase»(p.47), «Le Complice»(p.62), «Inachevable»(p.68). Dans chaque chapitre, Bataille semble pris dans une tourmente, pour définir avec précision ce qu’il pense, et est pris dans des paradoxes de la vie. En effet, il semble parfois pris dans des incertitudes, dans du brouillard. Je n’arrive pas à m’exprimer mieux, cet ouvrage est très complexe. L’auteur fait à la fois de la philosophie et de la psychanalyse. La religion, mais surtout Dieu, la sexualité, la mort, la nudité et l’ivresse dominent la première partie.

La deuxième partie «Les Malheurs du Temps Présent»(p79) est rédigé en 1941. Dans ses deux chapitres «L’Exode»(p.81) et «La Solitude»(p.93), l’auteur écrit son ressenti face à la guerre. Il éprouve un certain mal-être, d’une part parce qu’il est vivant, survivant devant les morts, les ruines. D’autre part (et là c’est mon avis personnel) parce que à cause d’une insuffisance pulmonaire il n’est pas resté longtemps soldat. Peut-être s’en veut-il de ce statut, un peu isolée. Dans cette partie encore, revient, l’alcool et l’ivresse, du divin et de la tristesse, de la mort qui semblent être partout dans un monde de décombres et de mort.

«La Chance»(p.99) est la troisième partie de l’œuvre, les deux chapitres sont «Le Péché»(p.101) et «L’Attrait du Jeu»(p.107) . L’auteur y débat des notions de chance, malchance, de jeu, du moi et du divin. Il cite longuement Aminadab de Maurice Blanchot, pour illustrer la recherche de la connaissance de soi, chose difficile qui comporte de pièges pour finalement jamais arriver à se connaître réellement.

La quatrième partie(«Le Divin du Rire»p.135) commence par le chapitre, «l’Échéance»(p.137), qui tout simplement pose la question de la remise en question de soi. Les chapitres suivants parlent de la volonté et du rire comme moyen de se dépasser, de dépasser son moi. Le dernier chapitre «Le roi du bois» est la réécriture d’un mythe «Diane au bois de Némi». Dans lequel celui qui veut devenir le nouveau roi doit tuer l’ancien. Pour la version de Bataille, cela signifie que l’on doit «tuer» une part de soi-même pour qu’un autre nous-même puisse être. C’est une sorte de révélation de soi, d’ouverture.

Ce roman est très dur. Il pose une vision claire, des la situation de jeunes, et d’adultes, qui vivent dans des conditions de reclus. Abandonnés, rejeté, marginalisé par la société, ils restent pris dans une spirale infernal, entre misère et débauche. Sans repère, sans valeur ni principe. Ève représente cette rage, elle se venge de la vie en donnant son corps mais pas son cœur. Tous les personnages ont des blessures profondes, qui sont nées de leur exclusion sociale et sont des victimes de la politique de développement économique, qui les ont plongés dans la misère. Comme des naufragés qui après une tempête, ils sont naufragés des cyclones qui ont détruis leur maison, leur vie.

DEVI, Ananda, Ève de ses décombres, France, Gallimard, NRF, 2006, 155p.

Le livre s’organise sur le récit de plusieurs personnages qui prennent la parole tour à tour. Les paroles sont parfois ponctuées de textes en italiques qui sont comme une conscience qui commente ou rapporte des faits. Avant que commence la première partie, Ève raconte qu’elle part, que rien ne l’empêchera, avec son sac et son crâne tondu. La première partie commence avec Sadiq dit Sad. Il explique que tous les personnages habitent dans le vieux quartier de Troumaron, où vivent les plus pauvres, les plus démunis à cause de cyclones qui ont tout emporté. L’usine de couture a fermé et toutes les mères sont au chômage, et tous les pères sombrent dans l’alcool. Les jeunes se sont organisés en vrai militaire divisant le quartier entre eux, ils font la loi. Leur quartier est en périphérie de Port-Louis, ville de Maurice, qui se développe. Contrairement à leur quartier qui reste vieux et fermé sur lui même, ses habitants sont même appelé bann Troumaron (p.16, les Troumaron), comme s’ils étaient un groupe social à part. Sad est amoureux d’Ève, mais elle ne le regarde même pas. Il aime lire, surtout la poésie, deux raisons qui le pousse à aller à l’école. La nuit, il fait parti d’une bande qui, comme les autres, inquiète les gens.

Ève, est une fille chétive, solitaire et la plus pauvre de Troumaron, toujours elle va en cours le sac vide et jusqu’à ses douze ans, les grands garçons lui donnaient ce qu’elle voulait. Mais un jour elle a dû donner une compensation, son corps. Mais elle ne fait rien de sentimental, elle loue son corps en échange de quelque chose, purement pratique. Elle se sent au-dessus de tout ça.

Clélio est un garçon plein de rage pour sa condition. Il a fait plusieurs travails, fréquenté la prison sans jamais y resté puisqu’il est mineur, mais bientôt il aura dix-huit ans. Il a des envies de meurtres sur personne en particuliers, il ne supporte pas l’hypocrisie et les faux semblant. Cependant il a une voix magnifique qui touche tout le monde.

Sad raconte qu’une lecture de Rimbaud l’a révélé à lui-même. Depuis il vient en cours tous les jours et écrit sur les murs de sa chambre des mots destinés à Ève. Il a une excellente mémoire, par contre il ne supporte les stéréotypes des professeurs disent qu’ils vont réussir, qu’ils doivent participer au développement de l’île.

Ève fume en regardant une bande de garçons. Elle voit Sad, qu’elle trouve un peu différent, qui lui parle de poésie quand ils sont seuls. Mais selon elle il ne connait rien à la poésie des femmes, comme quand elle est avec Savita, sa meilleure amie. Elles se ressemblent beaucoup et font tout pour.

Sad, un soir dans la discothèque de Grand Baie, il voit Savita et Ève qui dansent ensemble, il est obligé de sortir pour éjaculer, tout le monde se moque de lui et dit que Ève donne son corps à n’importe qui. Sad se fiche se leur parole. Il se dit que toutes les prostitués de la discothèque (les rodriguaises, les malgaches n’ont pas le choix mais Ève si, alors il se demande pourquoi. Il restera fâché pendant plusieurs jours. Sad reste perplexe sur ce qui attire Ève et Savita, elles très diffèrente, surtout leur famille qui font mine de ne pas se voir.

Clélio toujours en surplus de rage, voulant se faire remarquer afin de se sentir exister, va à Port-Louis en mobylette. Il conduit dangereusement, n’importe comment. Abime la voiture d’une femme qui ne peut rien lui dire et il retient le numéro d’immatriculation de sa voiture. Mais il repart, il n’a pas sa place là non plus, il étouffe aussi. Son frère est en France, mais il ne viendra pas le chercher, il n’a pas réussi.

Ève n’aime pas ses parents et leur mode de vie; sa mère dans ses télénovelas et ses rêves, son père dans l’alcool et à bout de rage. Ève ne mange presque rien, et elle ne répond jamais aux messages laissaient par Sad, elle sait qu’il imite les livres de poésies. Rien ne la touche elle se ferme à tous rêves, à tous sentiments.

Sad et Ève font du vélos (volés) dans des pentes dangereuses. Soudain, Ève dérape et se retrouve dans l’herbe. Sad accourt et est submergé par son corps en sueur. Il veut qu’elle lui dise qu’elle l’aime. Mais le jour où elle le dira, elle se suicidera lui répond elle avant de partir. Les copains de Sad se moquent de lui, ils se sont « tous fait » Ève à part lui. Mais Sad s’en fiche, il aime Ève.

Ève raconte sa rencontre avec Savita. Elle avait séché les cours, assise sous un arbre, tremblante, blessée. Savita lui avait passé son blouson, ne lui avait posé aucune question et était restée avec elle tout le temps, l’avait laissé dormir sur ses genoux et l’avait embrasé à son réveil. Pour Ève c’était quelque chose de bien mieux que la bouche des hommes. Depuis, elles sont toujours amies. Même les professeurs veulent Ève, alors qu’elle n’a pas de physique avantageux, en contre parti de cours particuliers.

Clélio est sur le toit d’un immeuble, il chante pour se défouler, pour oublier, pour pouvoir sauter. Il ne peut, personne ne peut sortir de l’île, même son frère parti qui n’est plus son frère, qui ne reviendra jamais.

Ève se moque de son professeur qui lui dit qu’il l’aime et qui ne sait pas si prendre pour la « baiser ». Comme d’habitude elle ne ressent rien. La maison de ses parents n’est pas la sienne, tout y est mensonge et silence. Elle a toujours dit non, et elle a toujours vécu dans la misère. Ses seuls moments de repos sont avec Savita, quand elles s’imaginent naissant ailleurs, dans de bonne condition, devenant avocates ou médecins, pour soigner et protéger les faibles.

Savita avant de rencontrer Ève si fragile et se croyant forte, était la fille modèle comme le voulait ses parents. Mais quand elle vit la tristesse d’Ève, elle s’y reconnut. Alors elle arrêta d’être sage, elle ne supporte plus ses parents qui font semblant de ne pas être des réfugiés de Troumaron.

Sad est toujours plus amoureux d’Ève, il est persuadé qu’elle l’aimera. Tout ce qu’il écrit, il l’emprunte et ça il le sait, mais il est sûr qu’il finira par inventer quelque chose.

Clélio raconte que sa mère était très contente quand l’usine a ouvert qu’elle lui faisait des cadeaux. Mais très vite elle était lessivée à chacun fin de journée, elle s’en rendait malade, elle ne ramenait plus que des vêtements mal cousus. Son père ne faisait rien. À l’usine, ils ont embauché des chinoises, alors sa mère a dû travailler plus dur pour garder son poste, mais finalement l’usine a fermé. Mais le pire pour Clélio c’est que sa mère est heureuse quand Carlo (le frère de Clélio) en France l’appel. Alors qu’il n’envoie jamais d’argent, jamais il ne tient sa promesse de les faire venir en France. C’est un faux frère, le vrai est avec lui dans son cœur.

Savita s’inquiète et est triste pour Ève, qui se donne tous les soir aux garçons, qui ne dit jamais non. Savita est toujours là pour l’accompagner, la ramener et la ramasser quand elle a besoin de quelqu’un. Elle ne supporte pas ses parents, et attend qu’Ève veuille partir, son sac est prêt.

Ève est dans un bureau avec un homme qui la veut. En attendant qu’il se décide, elle regarde la ville, il lui semble qu’elle n’a pas sa place ici. Elle ne peut pas arrêter de donner son corps, elle le devrait mais ne le peut pas. La directrice lui a dit qu’elle était responsable de sa vie de son avenir, qu’elle ne devait pas les gâcher. Mais elle prise dans un cercle infernal d’où même Savita n’arrive pas à la faire sortir. Elle donne son corps, mais les hommes ne lui donne rien.

Sad remarque que les autres garçons commencent à s’énerver contre Savita et Ève, qui sont si bien ensemble. Pour les distraire il les emmène dans une virée chez la femme au 4×4 noir que Clélio avait vu la dernière fois, mais ce dernier reste alors que tout le monde est parti.

Ève est désemparé par le comportement de son professeur, qui à l’air d’être amoureux d’elle, il se comporte à la fois comme les autres hommes et à la fois différemment. Mais Savita l’attend chaque soir et avec elle, elle est bien et oublie tout.

Savita, n’est pas comme Ève elle se rend compte que les garçons sont à bout de rage. Elle a été surprise par le professeur alors qu’il baisait Ève. Elle sait qu’elles devraient partir, mais elle n’en a pas la force, elle a peur aussi, en rentrant seule chez elle après avoir raccompagné Ève.

La seconde partie commence avec Sad, qui annonce que l’on a retrouvé le corps de Savita dans une poubelle. IL reste avec Ève qui est perdue, désorientée, et qui souffre comme si une moitié d’elle-même était morte avec Savita. Elle veut connaître qui l’a tué, selon elle c’est forcément, un gars de la bande. Sad lui dit qu’il ne sait pas, qu’ils étaient sortis ce soir là. Ève le traite de menteur avant de partir. Sad ne supporte pas qu’elle ne le croie pas, cela le blesse.

Ève est comme d’habitude allée retrouver son professeur, elle s’imagine être le corps autopsié de Savita. Avant de partir elle dit au professeur qu’il connaissait la jeune fille morte.

Les policiers ont envahis Troumaron, Clélio n’aime pas ça. Il sait que tout le monde (parents, copains) le croit coupable, alors qu’il est innocent. IL n’aime pas ça.

Ève en rentrant chez elle est questionnée et battu par son père qui la tire par les cheveux et lui donne un coup poing. Sa seule pensée est de se raser le crâne.

Clélio est le premier interrogé et soupçonné. Il était seul sur le toit de l’immeuble, la nuit du crime. Il a déjà était en prison, c’est le coupable parfait. Il sera arrêté.

Sad sait que Clélio est innocent et qu’il fait le bouc-émissaire parfait. Il emmène Ève au commissariat, elle veut absolument voir le corps de Savita. Mais l’inspecteur refuse. Ils trainent dans la ville. Ève est désespérée, elle se sent vielle à dix-sept ans. Sad se jure de la sauver de ses décombres.

Ève se sent morte, elle ne couche plus avec aucun garçon, et ignore les supplications de son professeur. Son père la bat pour la corriger, il est souvent saoul et sa mère n’existe presque plus. Maintenant tout le monde l’observe, la juge. Elle n’est tranquille nulle part. Ses parents ne savent plus quoi faire, lui dire, quelle attitude avoir. Et Ève pense à la famille de Savita dans la douleur et qui ne veut surtout pas la voir, et qui ne connaissent pas leur propre fille quand elle était vraiment elle avec Ève. Elle pense à la mort se dit qu’elle n’est plus qu’un corps sans vie.

Clélio est en prison, il sent qu’il ne sortira pas de là. Il a une prise de conscience, comprend que son comportement était stupide, il se promet que s’il sort il changera, pas trop quand même.

L’inspecteur a réussi à faire entrer Ève à la morgue. Elle a vu Savita, elle s’est excusée de n’avoir rien entendu. Puis l’inspecteur l’amène dans un bar, et ils parlent. IL veut qu’elle arrête sa vie de débauche, Ève ne répond rien. Elle ne comprend pas qu’il ait fait tout ça sans rien attendre d’elle sans rien lui demander. Il la raccompagne, lui ouvre la portière lui parle et lui glisse quelque chose dans son sac, à  n’utiliser que pour se protéger. Tout le monde les as vu, elle pactise avec l’ennemi à leurs yeux.

Sad a vu Ève rentrer avec la police. Il s’inquiète pour elle, elle ne se rend pas compte, que tous les garçons sont à bout de rage et pensent qu’elle est la source de tous leurs problèmes. Ils se préparent à se battre mais avant ils veulent Ève. Sad pense immédiatement à fuir.

Le père de Ève la prise par les cheveux pour la balancer contre les murs. Elle meurtrie sur tout le corps, ses cheveux ont été bien arrachés. Elle fume beaucoup mais ni la douleur ni la tristesse de partent. Sa mère lui tond le crâne. Silencieuse elle sort de chez elle.

Dans un récit en italique, l’on apprend que c’est le professeur qui a étranglé Savita, parce qu’elle l’avait surpris la bouche tachée du sang menstruel d’Ève. Par honte et par peur que tout le monde le sache. Il l’a tué.

Clélio a une avocate commise d’office, qui vient de Troumaron. Elle veut plaider l’instabilité psychologique. Il ne pense pas qu’elle arrivera à quoique se soit. Tout les journaux ont déjà fais son procès, et sa propre mère ne dit pas qu’elle le croit innocent. Clélio aimerait une seconde chance.

Sad écrit comme un fou dans sa chambre, il rêve de reconnaissance d’être lu. Il a peur pour Ève, que la bande ne la retrouve et qu’ensuite ils foutent le bordel dans la ville. Il se met à sa recherche, il sait où elle est.

Ève a compris que c’est son professeur qui a assassiné Savita. Elle va le retrouver pour le tuer avec l’arme que l’inspecteur lui a donné. Puis elle veut partir, être libre.

Clélio ne sera pas condamné à mort. Son avocate s’appelle Lauren. Il fait des cauchemars, où il voit son frère en prison, où il est au bord d’une falaise, proche de la mort.

Sad est entrain de chercher Ève, il croise sur son chemin la tristesse, la déchéance, la misère profonde.

Ève a tiré sur son professeur, le bruit l’a étourdie, elle est restée devant la maison sous la pluie ne sachant pas quoi faire. Sad a prévenue la police pour l’émeute de la bande. Il veut se faire accuser à la place d’Ève. Mais elle refuse.

J’ai trouvé que cette histoire résonnait un peu comme un conte, avec ce lien de sang entre Oukhayyed et son tacheté, et aussi cette promesse faite à Tanit qu’il n’a jamais tenue, et qui semble être la cause de tous ses malheurs.

Il y a aussi un blâme de l’or qui corrompt les hommes et est source de malheur, et de la femme qui n’apporte rien de bon à l’homme, qui au contraire l’oblige à faire des choix, des sacrifices. Ce roman qui se passe dans le désert, a vraiment un goût d’exotisme pour moi. L’histoire est bien, j’ai beaucoup aimé (sauf quelques remarques sur les femmes…).

AL KONI, Ibrahim, Poussière d’or, France, Gallimard, Du monde entier, 2009, 152p.

Traduit de l’arabe par Mohamed Saad Eddine El Yamani

Oukhayyed est le fils du cheikh de la tribu d’Imenghsaten, il vit dans le désert, dans la région d’Hammada. Quand il avait atteint l’âge de raison, il avait reçu comme cadeau du chef des tribus du Hoggar un magnifique méhair tacheté,encore bébé (c’est un chameau plus rapide qu’un cheval). Depuis il a grandi au coté de son animal, qui devint l’un des plus beau et des plus rare méhair du désert. Il se forma entre le garçon et l’animal un lien spécial.

Un soir, alors qu’il allait courtiser une jeune fille d’un clan nomade, son méhair rentra en duel avec un autre chameau, pour une femelle. Oukhayyed se retrouva nu devant le chef du clan qui se moqua de lui, mais impressionné par la race de son méhair tacheté, fit accoupler ce dernier avec toutes les chamelles du clan. C’est ainsi que son tacheté, attrapa la galle, la pire des maladies. Le méhair souffrait atrocement et devenait tout noir. Son maître voulant absolument le sauver consulta tous les spécialistes et essaya tous les remèdes possible, mais rien ni fit. Il se résigna donc à suivre le conseil de Cheikh Moussa, qui lui dit d’emmener son tacheté manger de l’assiar, une plante qui guérit tout. Mais il faudra attacher solidement le méhair, car selon les rumeurs cette plante rendrait fou, elle serait habitée par les djinns. Oukhayyed emmena son tacheté, pria à un mausolée et promit un chameau bien gras et saint pour la guérison de son Méhair. Il le fit manger les fameuses plantes, tout se passa bien jusqu’au lendemain… .

L’animal devint fou et fut prit d’une crise qui le déchainait, il rompit ses liens. Oukhayyed attrapa sa bride, s’y attacha et commença alors une course effrénée dans la montagne, les ravines…

Jamais Oukhayyed ne lâcha la bride, même s’il se blessait atrocement. Il finit par s’évanouir, au bord des rives de la mort. À son réveil, il voit son tacheté qui a perdu toute sa peau noir et qui et rouge de sang. Puis la soif atroce du désert le prend, il monte alors sur son méhair et leur deux sangs se mélangent. Il est rétabli par des bergers qui le trouvent agonisant.

Il rentre alors chez lui, mais en cachant son tacheté qui n’avait pas encore retrouvé son beau pelage tacheté. Il s’inquiète de savoir s’il retrouvera ou non sa beauté. C’est Cheikh Moussa qui lui dit qu’il faut castrer son méhair pour qu’il retrouve son éclat. Oukhayyed n’assistera pas à l’opération et depuis se plaindra des femelles qui ne cause que le malheur.

Il apprend alors la danse à son noble tacheté, mais lors de la représentation, comme pour se venger, il fit n’importe quoi et fonça dans le cercle des femmes et des enfants en effrayant tout le monde. Il se souvint aussi de sa promesse faite au mausolée et mit un jeune chameau à engraisser.

C’est à ce moment là, qu’une tribu exilée d’Ayer à cause de la sécheresse. Il rencontre une femme très belle et d’une voix sublime, Ayour. Contre l’avis de son père il décide de l’épouser, il quitte son village et oublie encore la promesse faite au mausolée.

Il s’installa dans une oasis, quand il eut son fils. Pendant ce temps la région de l’Hammada qui fut envahi par les étrangers, son père mourut au combat et son clan de disloqua et se dispersa.

Un jour, il rencontra un étranger et lui dit tout ses secrets sur son tacheté. Il se vit offrir deux sacs de nourriture qu’il se fit ensuite volé. Une voyante lui rappela sa promesse faite au mausolée et adressée en faite à la déesse Tanit. Mais la famine s’installa et la guerre continua de régner. La faim toujours plus aiguë pousse Oukhayyed à mettre en gage, chez l’étranger rencontré la dernière fois Doudou, son tacheté.

Mais l’animal s’enfuit toujours pour revenir vers son maître, en se laissant mourir de faim. Oukhayyed se rend compte de son erreur et veut récupérer son tacheté. Mais Doudou, se trouve être parent d’Ayour, et veut l’épouser. IL demande donc à Oukhayyed de répudier sa femme et son fils. Après un long temps de réflexion, d’incertitude, de doute, de sentiment contraire. Il accepte, et Doudou l’oblige à prendre une bourse remplie d’or, de poussière d’or.

Oukhayyed avec son tacheté se retire dans les montagnes, loin des hommes où la quiétude règne et où tout est presque parfait. Un jour, un berger lui qu’on raconte partout qu’un homme a vendu sa femme et son fils pour de l’or. Il se sens alors déshonoré, bafoué. Il retourne à l’oasis et trouve Doudou seul, faisant sa toilette avant son mariage. Oukhayyed lui tire deux balles et disperse la poussière d’or sur son corps. Puis il retourne dans les montagnes. Mais bientôt les héritiers de Doudou, pour pouvoir accéder à leur héritage doivent venger leur parent. Une chasse à l’homme s’en suit terrible. Oukhayyed se sépare de son tacheté pour échapper plus facilement à ses poursuivants.

Mais ils attrapent son méhair et le torture en le brûlant pour faire venir son maître. Qui ne peut laisser ainsi son animal et se rend. Ses assaillants, l’écartèle et le décapite.

Cette nouvelle est intéressante et laisse le lecteur sur sa faim. J’aurai bien aimé connaître le motif moi aussi. «Le motif dans le tapis» est une métaphore, le «tapis» désignant l’œuvre de Vereker, c’est-à-dire tous les livres qu’il a rédigé. Et le «motif» serait (si j’ai bien saisi) la cohérence, l’harmonie… pas très explicite je sais, mais je ne trouve pas d’autres mots. Donc, pour résumer tout le livre se concentre sur la recherche du secret, mais on ne saura jamais quoi.

Le personnage principal se révèle comme indigne de ce savoir. Dès le début, il n’a pas «sentit» comme son ami Corvick que quelque chose se dégageait de l’œuvre de Vereker. Toutefois, les seuls détenteurs du secret, meurent tous, et Corvick qui allait le révéler à tous meurt bien vite et dans un accident tellement banale que je trouve ça suspect étant donné que sa femme s’en sort idem. La crise cardiaque de la mère de Gwendolen arrive à point nommé aussi, je trouve. Ce sont deux trois choses, comme ça qui m’ont gênées dans l’histoire.

Résumé

JAMES, Henry, Le Motif dans le tapis, La Bête dans la jungle, France, Flammarion, GF Flammarion, 2004, 274p.

Le Motif dans le tapis

Le personnage principal est un jeune journaliste, qui se voit offrir l’occasion d’écrire la critique d’un grand auteur, Hugh Vereker (qu’il aime beaucoup), pour la sortie de son prochain livre. En effet, son ami et collègue George Corvick qui devait se charger de ce travail pour le journal Le Milieu, avait été appelé en urgence par une affaire personnelle, concernant une jeune fille écrivain, Gwendolen Erme (dont la mère malade refusait le mariage de sa fille avec Corvick).

Lorsqu’il est chargé de ce travail, son ami le met en garde sur ce qu’il pourrait écrire comme idioties, car lui ressent quelque chose qu’il ne peut définir. Notre journaliste s’acquitte de sa tache (sa critique est élogieuse) et il se trouve qu’il est invité à une soirée où Hugh Vereker sera présent. Cet homme se voit obligé, par la maîtresse des lieux, de lire la critique de son livre. Au cours du repas, on lui demande son avis sur cette critique et Vereker répond que le journaliste n’a rien vu et que se ne sont des sottises. Le critique qui entend ces commentaires est vexé et déprimé.

M.Vereker le rencontre dans un couloir et l’invite à parler. Il s’excuse de ses paroles désobligeantes et essaie de lui faire comprendre qu’à travers tous les livres qu’il a écrit, il y a quelque chose que personne, qu’aucun critique n’a jamais vu, jamais révélé. Le journaliste veut savoir, mais rien de plus ne sortira de sa bouche. Il lui dit qu’un ami qui est avec une jeune fille aimée serait bien capable de découvrir «le motif dans le tapis». Avant de le quitter Vereker, lui dit de ne pas chercher à savoir ce que c’est, de renoncer.

Néanmoins, le protagoniste se lance dans des recherches intensives mais vaines. Il parle de sa conversation avec Vereker, à Corvick (qui en parlera à son tour à Gwendolen). Tous trois sont alors omnibulés par cette quête du motif. Ils ne travaillent pourtant pas ensemble, restant en deux groupes.

Un jour Corvick par pour l’Inde et comprend exactement le fameux motif. Il ne veut rien dire à personne sauf à Vereker afin d’être sûr de lui. Sa confirmation eut, il décide d’écrire une critique qui expliquera tout. Entre temps, le journaliste est appellé en Allemagne où son frère est très malade et la mère de Gwendolen décède et permet le mariage des deux amants. Mais à peine marié, Corvick se tue dans un accident de charrette. Il avait à peine commencé son œuvre et la seule personne à connaître le secret est sa veuve. Le personnage principal cherche alors à savoir, ce secret qui ne cesse de le hanter, mais Mme Corvick ne lui dira rien, jamais.

Le temps passe et Gwendolen devient la femme de Drayton Deane, qui écrivit la critique du dernier livre de Vereker. Ce dernier mourût peu après. Malgré les années qui s’écoule notre journaliste veut toujours savoir, connaître le secret du «motif dans le tapis», et il persuadé que Gwendolen l’a révélé à Deane. Ainsi, quand elle meure en mettant au monde son deuxième enfant, le narrateur va trouver Deane Drayton et lui demande de tout lui dire. Cependant, il se rend vite compte que le veuf ne sait absolument rien. Il se met alors en devoir de tout raconter à cet homme dans lequel il se reconnaît. Comme lui il n’a pas été digne d’être mis au courant du secret du «motif dans le tapis».

Ce conte fantastique est très empreint de références en tout genre, peinture, livre, poésie, et tous les auteurs depuis les grecs de l’antiquité aux anciens érudits de l’Inde. Il y a une description d’un Orient mystique et fabuleux, rempli de savoir inconnus et vaste dans le domaine de l’esprit, de la spiritualité. En opposition claire avec une Europe matérialiste et n’ayant des connaissances que sur le corps. On retrouve le magnétise mais aussi l’acupuncture, ou une sorte (quand il Cherbonneau montre au comte Olaf ses talents). Les descriptions sont plus ou moins longues (plus que moins, il faut le dire), et la femme venue d’ailleurs toujours parfaite, tant par sa beauté que par ses mœurs inébranlable.

Néanmoins, j’ai trouvé que la comtesse, malgré sa perfection, est fière de se savoir aimée à ce point par un autre homme. Elle vient à Paris et lui envoie une invitation, elle le cherche un peu quand même. Sinon l’histoire est intéressante, elle m’a plût, j’aime bien les contes fantastiques en général. Je trouve qu’elle est à la limite du merveilleux, avec ce docteur qui est presque sorcier, ses paroles comme des formules magiques, tous ces noms de dieux hindous, qu’on ne s’étonnerait pas de voir prendre vie dans ce conte. Cependant, l’histoire reste sensée dans le fantastique et les personnages sont toujours dans un cadre plus ou moins réaliste (là encore plus que moins, mais cela dépend des passages, celui ou Cherbonneau fait l’Avatar l’est moins que plus).

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